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La Route Royale

  • Photo du rédacteur: Diane Arnould
    Diane Arnould
  • 4 févr. 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 avr. 2022



Petit voyage dans le temps alors que j'emprunte depuis quelques jours maintenant l'Estrada Real (Route Royale). Construite au 17e siècle, elle reliait Diamantina (au nord de Belo Horizonte) à Rio de Janeiro d'où les diamants et autres pierres précieuses étaient ensuite envoyés par bateau à la couronne portugaise.

Diamantina, Ouro Preto (reconnue par l'UNESCO), Mariana et Tiradentes sont donc des petits bijoux de l'époque où le temps semble s'être arrêté. Il fut un temps où Ouro Preto comptait plus d'habitants que Rio! En vérité elle fut ensuite pas mal désertée suite à l'abolition de l'esclavage et sa quiétude en est particulièrement appréciable après l'effervescence de la capitale aux deux millions d'habitants. Ici il suffit de tendre l'oreille pour entendre les oiseaux, les coqs ou les chiens, de temps en temps les sabots d'un cheval sur les pavés. Il suffit de lever la tête pour se perdre dans les nuances de vert des monts environnants ou pour admirer les nombreux clochers des églises baroques, vestiges d'une richesse passée.

Les villes se ressemblent : maisons d'un ou deux étages aux façades blanches, toits de tuiles, encadrements de fenêtres peints de bleu, jaune, vert ou rouge, balcons ou portails en fer forgé... Et des pavés, beaucoup de pavés ! A Ouro Preto, nul besoin d'acclimatation, l'altitude est basse. Par contre, la ville, construite a flanc de montagne demande une bonne condition physique ... Mais c'est aussi ce qui fait son charme car les points de vue ne manquent pas. Les autres villes sont plus plates. Mariana, elle, est la plus vieille ville de l'Etat du Minas Gerais.

Malheureusement en 2015 une catastrophe frappa la ville lorsqu'un barrage céda, déversant des tonnes de boue sur son passage. Cette boue polluée, provenant des exploitations minières alla petit a petit s'échouer dans l'océan Atlantique. A l'époque on parlait de Fukushima brésilien, tellement cela était considérable d'un point de vue environnemental et humain. Il y a quelques jours, c'est le même scénario qui s'est produit à 40km au sud de Belo Horizonte, dévastant Brumadinho.

Je me trouvais au moment des faits bien plus au sud à São João del Rei puis Carrancas. Le Minas Gerais étant particulièrement connu pour l'écotourisme j'avais décidé de supporter les 35° à la brésilienne, dans les cascades ! Plus au sud, São Tomé das Letras ou encore Ibitipoca sont aussi réputés pour les cascades et Monte Verde comme étant la Suisse brésilienne. Mais devant remonter à Belo Horizonte ce 27 janvier pour mon enregistrement auprès de la police fédérale j'ai du laisser cette partie de côté.

En ce qui concerne les transports, si c'était facile jusque là de se déplacer en bus j'ai remarqué à mes dépends que celui-ci ne desservait pas certaines villes. Voyageant avec une brésilienne de Curitiba depuis quelques jours, j'apprends que Blabla Car existe aussi au Brésil depuis deux ou trois ans. Là encore le service est incertain, l'application étant davantage utilisée pour des voyages entre états qu'entre municipalités. L'autre solution consiste à se rendre sur des groupes Facebook de covoiturage. Le tout est de rester patient !

Enfin j'ai découvert un moyen plutôt sympa de s'initier à la cuisine locale (le Minas Gerais est d'ailleurs réputé comme étant l'état du Brésil à la meilleure gastronomie): les buffets en self service au kilo! Feijoada, riz et feijão, tropeiro, farofa, manioc, viandes ou poissons grillés, bananes au four et bien sûr à tous les repas... le fameux pão de queijo !





 
 
 

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