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Les oubliés du Brésil

  • Photo du rédacteur: Diane Arnould
    Diane Arnould
  • 10 avr. 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 avr. 2022



Après Florianópolis, je poursuis ma route vers le nord. Beaucoup d'Allemands se sont réfugiés dans le sud du Brésil après la seconde guerre mondiale et l'influence germanique a donc laissé son empreinte dans certaines villes comme à Blumeneau et Pomerode mais il ne faut pas s'attendre à une richesse architecturale comme j'ai pu rencontrer sur la route royale influencée par les portugais. Soyons honnêtes, cette fois il s'agit plutôt de quelques rues rescapées englouties dans une masse de béton. Cependant la région et notamment ces deux villes sont très connues pour la bière, et l'Oktoberfest qui a lieu là-bas tous les ans n'a il paraît rien à envier à l'Allemagne. De mon côté, je trace rapidement ma route jusqu'à Curitiba où je retrouve Danièle avec qui j'avais voyagé une semaine lors de mon arrivée au Minas Gerais.




Elle me reparle de l'île du Miel (son nom viendrait du fait que les esclaves y cultivaient la canne à sucre) que je ne peux manquer. C'est juste à côté alors autant en profiter. Sur ses conseils j'emprunte l'ancienne voie, me voilà donc à bord d'un train traversant pendant quatre heures la mata atlántica jusqu'a Morretes à la vitesse de croisière de 25km/h. Puis je prends deux bus dont le trajet me paraît interminable et enfin, les voitures étant interdites d'accès, un petit bateau à moteur achève de m'amener à destination. Vue du ciel Ilha do Mel à la forme de poumons: l'un d'eux est une réserve naturelle interdite aux touristes tandis que l'autre est divisé en deux villages: Brasilia au nord et Encantadas au sud. Le second étant plus "Roots", c'est là que je décide de m'installer. Je passerai trois jours sur l'île, me délectant du magnifique lever de soleil depuis la grotte, des randonnées pour rejoindre la forteresse, son phare ou les plages désertes de l'île, et des vues à couper le souffle depuis les différents miradors. Là bas je rencontre Larine qui propose de me loger de retour à Curitiba. On passera entre autre un agréable moment d'échange linguistique. Originaire de l'Etat de Sao Paulo elle me conseille de visiter le PETAR avant de me rendre dans la capitale.




Cela fait donc une semaine que je crapahute dans ce parc qui compte plus de 700 grottes. Les grottes visitables, réduites à 12 à l'heure actuelle pour cause de sécurité, sont réparties sur quatre noyaux: Santana, Ouro Grosso, Caboclos et Casa das Pedras. Attention il s'agit de véritables explorations, il ne faut pas être claustrophobes ou avoir peur de se mouiller! Ramper dans des tunnels sans autre lumière que sa lampe torche, se tortiller entre les stalactites, stalagmites et autres formations, descendre sur les fesses des pentes glissantes, marcher sur des planches de bois à peine large pour un pied au dessus de l'eau, traverser dans l'eau gelée jusqu'à la taille voir nager faute d'avoir pied, voilà ce que fut mon quotidien. Un parc de toute beauté et pourtant tellement méconnu des étrangers, et pour cause ... Déjà bien méconnu des brésiliens eux-mêmes! La plupart des visiteurs sont en fait des élèves que l'école où l'Université emmène en voyage scolaire. Accessible depuis Apiaí ou Iporanga, je choisis pour ma part de me loger dans le petit village entre les deux: Serra, bien perdu au milieu de la mata. Pas de cobra en vue cette fois, pourtant la végétation reste tout aussi dense qu'à Floripa, avec en plus le plaisir de se baigner dans les nombreuses cascades du parc dont certaines se trouvent à l'intérieur même des grottes.




Voici donc deux destinations que je recommande absolument pour les amoureux de la nature!

 
 
 

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